La course à pied

(D’après la définition de Wikipédia)

La course à pied est un sport consistant à courir sur des distances plus ou moins longues. Les compétitions peuvent se pratiquer sur une piste d’athlétisme, sur route ou sur divers terrains naturels. En France, les compétiteurs doivent être licenciés ou fournir un certificat médical aux organisateurs pour des raisons d’assurance.

Selon les distances parcourues et la vitesse, le type d’effort fourni est différent, il y a :

  • Les courses en aérobie, l’oxygène (par l’ATP) nécessaire aux muscles est fourni majoritairement par la respiration cellulaire (par exemple une course lente sur 10 km).
  • Les courses en anaérobie, l’oxygène (par l’ATP) nécessaire aux muscles n’arrive pas en quantité suffisante, la VO2max (débit maximum d’oxygène qu’un individu peut inspirer) est donc atteinte. Pour alimenter suffisamment le muscle en énergie, du glycogène (du glucose transformé, stocké dans le foie et les muscles) intervient en plus. Après son utilisation il s’oxyde via de l’acide pyruvique et se transforme en acide lactique, qui produit aussi de l’énergie (partielle) par sa fermentation, mais qui empêche à un moment donné de continuer l’activité anaérobie, le taux de calcium dans les muscles devenant trop élevé. (par exemple une course rapide sur 200 m).

Les athlètes en course à pied évaluent régulièrement leur consommation maximale d’oxygène et leur vitesse maximale aérobie. Il s’agit de l’habileté à transporter l’oxygène des poumons vers les muscles.

Les courses sur piste vont du 60 m au 10 000 m, les courses de cross-country, de 4 à 12 km. Les courses sur route peuvent être de n’importe quelle distance, mais les distances courantes sont le 5 km, le 10 km, le semi-marathon (21,1 km) et le marathon (42,195 km). L’épreuve de 100 km est une épreuve de course à pied appartenant à la famille du grand-fond. Le plus mythique des 100 km français, discipline assez confidentielle (moins de 2 000 coureurs), est celui de Millau.

Les compétitions de courses à pied, piste ou route sont soumises, pour la France, aux règles de la Fédération française d’athlétisme et à l’international par l’IAAF. Elles sont ouvertes à l’handisport. D’autres fédérations sont concernées par les épreuves multi-disciplines, comme le triathlon, le pentathlon moderne, le raid nature et la course d’orientation (course et lecture de carte).

Différentes catégories de Courses à pied

Courses de sprint

Article détaillé : Sprint (athlétisme).

Le sprint regroupe les courses à pied dans lesquelles le sprinteur doit courir sur une faible distance à la vitesse la plus rapide possible. On peut remarquer une course de sprint d’une course normale par le fait qu’en raison de la vitesse élevée pour le sprint le talon ne touche pas le sol.

Courses de demi-fond

Article détaillé : demi-fond.

Le demi-fond concerne l’ensemble des courses d’athlétisme comprises entre le sprint et le fond (de 800 m a 3 000 m) et qui se déroulent dans une enceinte sportive ou extérieure. Seuls le 800 m, le 1 500 m, et le 3000 m steeple sont au programme des Jeux olympiques. Il est primordial qu’un coureur de demi-fond ait la possibilité d’enchaîner de rapides accélérations, une grande concentration et réactivité durant l’épreuve où ses muscles sont sollicités tout au long du parcours, ainsi qu’une maîtrise de sa respiration et enfin la mise en place d’une tactique. Les meilleurs athlètes sont issus principalement du continent africain.

Courses de fond

Articles détaillés : Course de fond, Marathon (sport), Course nature et Ultrafond.

La course de fond est une activité physique d’endurance qui requiert un bon équilibre énergétique et une forte volonté mentale. Les courses de fond s’effectuent sur des distances supérieures à 3 000 m comme le 5 000 m, le 10 000 m, le cross-country et le Marathon. Le cross-country a lieu en campagne, et en raison de la diversité des conditions et des lieux, il n’y a pas de record mondial dans cette discipline. Les courses de cross-country dépassent rarement 15 km. Pour toutes les courses supérieures au marathon, l’appellation est le grand fond et même l’ultrafond. Les courses de fond peuvent aussi se dérouler, non sur une distance imposée, mais sur un temps imposé. Il s’agit alors d’une épreuve de durée.

Compétition et Technique

Compétition

  • La compétition est le point d’aboutissement de l’entraînement, la confrontation avec l’autre ou avec ses performances antécédentes, pour l’amateur. C’est le lieu où se joue la notoriété, le salaire et les contrats des professionnels (voir sport professionnel, Économie du sport).
  • Avant la compétition, il est recommandé de ne pas manger les 3 heures la précédant, et de boire une gorgée d’eau toutes les 15 minutes pour ne pas se déshydrater.
  • Le coureur se présente au départ muni de son dossard. Ce dernier est fixé par des épingles de sureté, sur le dos pour les courses jusqu’au 400 m, sur la poitrine pour les courses supérieures au 400 m. Ceci pour favoriser la lecture des juges, en effet les coureurs de sprint une fois passés la ligne d’arrivée se présentent de dos aux juges (course en couloirs). Par contre, les coureurs de fond et de demi-fond sur piste passent la ligne d’arrivée plusieurs fois de face et sont ainsi vus de loin par les juges chargés du classement (course en peloton).
  • Après la compétition, il est recommandé de se réhydrater.

Entraînement

  • La course se pratique le plus souvent à l’extérieur. Sauf dans les communes dotées de stade couvert, le coureur est tributaire de la météorologie, mais une tenue adaptée permet de courir par tous les temps. Un bonnet, des gants et un sweat-shirt, ou un coupe-vent, suffisent à soutenir des températures négatives. Une casquette et une bouteille d’eau dans un petit sac suffisent par une chaleur inférieure à 30°.
  • Les séances sont très variées. Une séance peut se dérouler au moins en trois temps : échauffement à faible vitesse, séance spécifique puis étirements et récupération à faible vitesse. De nombreux types de séances existent et peuvent se pratiquer en alternance: fartlek, fractionné en blocs identiques ou en pyramide, PPG (préparation physique générale), côtes, seuil anaérobie, endurance, décrassage (endurance lente),séance en anaérobie lactique, musculation.
  • En club, l’encadrement est fait par des éducateurs sportifs diplômés ou non. Pour les coureurs non licenciés des revues spécialisées proposent des plans d’entraînement selon les objectifs fixés (niveau de l’athlète, distance visée, nombre de séances hebdomadaires).

Équipement

  • La course exige très peu d’équipement : un short (préférer des équipements assez près du corps afin d’éviter tout risque d’irritation dû à la transpiration), un tee-shirt, et une paire de chaussures de sport, et pour la course sur piste des chaussures à pointes de longueur variables selon les terrains, sans oublier les chaussettes qui sont également très importante au niveau de l’hygiène et de la santé du pied (éviter toute chaussette en coton et préférer des chaussettes coupées avec des matières transpirantes afin de permettre l’évacuation de la transpiration, mais également les bas de contentions afin de faciliter la récupération). L’époque est loin des coureurs en pantalon, un mouchoir sur la tête (voir Michel Théato en 1900). Ce sont les chaussures de course sur route qui ont fortement progressé en terme technique depuis les années 1970 (boom du jogging). Les chaussures sont devenues spécifiques au point de vue anatomique (coureur lourd, pronateur, supinateur, plusieurs largeurs de pieds, demi-pointure) ou au point de vue de l’utilisation (compétition donc plus légères mais fragiles, tous-terrains donc crantées et plus lourdes, montantes pour la course d’orientation). Récemment, les chaussures minimalistes ont fait leur apparition. Ces chaussures plus près du sol permettent au coureur de mieux sentir le sol et ainsi, d’utiliser leur comportement naturels de modération des impacts. Les coureurs anonymes paient assez chers cet équipement tandis que les coureurs les plus connus sont sponsorisés par ces marques. Les lunettes ont fait leur apparition dans l’équipement pour la protection contre le vent et les insectes, l’isolement psychologique vis-à-vis des adversaires (concentration). Pour les coureurs de haut niveau, c’est aussi un accessoire affichage de sponsor, comme le tatouage temporaire. En même temps que les chaussures, le textile a évolué, le traditionnel coton laissant la place à des matières respirantes et légères tel le Gore-Tex, et à des coupes de plus en plus techniques.
  • Voir équipementier sportif, Adidas, Asics, Brooks, Décathlon, Diadora, Mizuno, New Balance, Nike, Puma, Saucony,

Matériel

  • Le coureur se dote parfois d’un cardiofréquencemètre6, ou d’une montre signalant des temps de passage par des bip. Le cardiofréquencemètre estime assez bien la dépense en calories, la fréquence cardiaque moyenne, minimale et maximale atteinte.[réf. nécessaire]
  • Pour calculer la distance parcourue, le plus simple est de courir sur un terrain mesuré au préalable, certains coureurs utilisent un podomètre et de plus en plus le GPS. De nouveaux dispositifs grands publics voient le jour chez certains grands équipementiers comme les kits Nike+iPod (Nike) et miCoach (Adidas) permettant, entre autres, un suivi des distances parcourues. Des sites proposent de calculer la distance d’un parcours à partir de cartes satellites7.
  • Le tapis roulant permet une pratique à l’intérieur, même si l’oxygénation est souvent insuffisante dans les salles.
  • La chaussure de course à pied, utilisée pour protéger le pied, selon la qualité elle est étudiée pour prévenir les blessures chez le coureur en diminuant les chocs sur le squelette.

Vitesse, Chronométrage et Test

  • La vitesse est la distance parcourue divisée par le temps. Elle dépend de deux facteurs principaux, l’amplitude et la fréquence de la foulée. L’amplitude varie de moins d’1 m (à 7 km/h environ) à plus de 2,20 m (à 25 km/h). La fréquence varie de 3 à 5 foulées par seconde. La vitesse moyenne sur une épreuve dépend du style (rendement énergétique), de la tactique (respect du train), des capacités physiologiques acquises à l’entraînement (efficacité neuro-musculaire) et de la motivation (dépassement de soi, reconnaissance, encouragement des supporters). La course étant principalement un déplacement en translation, le geste actif est recherché le plus possible dans l’axe du déplacement. Les flexions, les rotations du corps sont évitées, pour cela un travail technique est fait ainsi qu’un bon gainage. Voir aussi l’article Mouvement (anatomie).
  • Voici quelques ordres de grandeur en termes de vitesse
Vitesse en min/km Vitesse en km/h Temps au 10 000 m Temps au marathon
3 20 30 min 2 h 6 min
4 15 40 min 2 h 48 min
5 12 50 min 3 h 31 min
6 10 1 h 4 h 14 min
  • Le chronométrage est manuel (au 1/10 de s) ou électrique (au 1/100 de s). L’écart entre le temps manuel et le temps électrique pour comparer des records est de 24/100 de s. Sur route les coureurs sont dotés d’une puce électronique, le chrono se déclenche au passage de la ligne de départ et s’arrête à la ligne d’arrivée.
  • Test pour coureurs ou non coureurs :
    • Pour les coureurs de haut niveau ou âgés, un test à l’effort, voire un électrocardiogramme est utile au dépistage de malformations.
    • Pour les candidats à des concours, la course est souvent utilisée pour tester l’aptitude physique générale : voir test de Cooper.

Distance, genre et catégories

  • Les distances évoluent pour des raisons de physiologie, de mode ou de norme. Pour des raisons physiologiques (épreuves lactiques) par exemple le 400 m est interdit au moins de 16 ans, et le 600 m a été supprimé. Le 25 km a disparu dans les années 1990, lui, au profit du semi-marathon, et le 10 km s’est développé. Il y a un âge plancher pour participer aux courses sur route. Les enfants de moins de 14 ans ne doivent pas participer à celles de plus de 5 km pour des raisons de croissance osseuse.
  • Les épreuves en yard ou en mile ont été petit à petit remplacées par les distances proches en mètres ou kilomètres, maintenant la norme internationale.
  • La course sur route est une des rares disciplines sportives qui pratique la mixité des genres (féminin et masculin). Le classement s’établit en trois catégories: le scratch (classement général), le classement des hommes et le classement des femmes. Par contre les dotations sont souvent plus faibles pour les podiums féminins que pour les masculins.


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